L’espagnol est une langue qu’ont près de cinq cents millions de personnes comme langue maternelle, une langue pont qui unit les locuteurs de plus de vingt pays répartis dans le monde entier. Une vitalité extraordinaire, ils font de l’espagnol une langue qui, gardant son unité, s’exprime avec des variétés et des nuances propres dans chacun des pays qui s’en est approprié.
Hier, le 6 avril 2021, à 11 heures, au siège de l’Institut Cervantes, un organisme créé en 1991 pour la diffusion de la langue espagnole et la culture en espagnol dans le monde entier, la présentation de « Lo uno y lo diverso. La riqueza del idioma español ». (L’unique et le divers. La richesse de la langue espagnole.) a été tenue. Des auteurs de différents pays du monde hispanophone abordent un aspect linguistique qui les a attirés et le reprennent comme exemple pour raconter la diversité qui enrichit le langage commun.
Fernando Iwasaki (écrivain originaire de Lima, résidant à Séville) a mis en relief le fait que les hispanophones se comprennent mieux entre eux que, par exemple, les Chinois (13 % de la population mondiale) ou les allemands et les suisses qui partagent la langue. Pour l’écrivain péruvien, l’espagnol « est une langue commune qui nous sépare, favorable à la complicité, qui nous unit d’une manière spéciale ». Et il a disserté sur des mots tels que huevo (« œuf ») (auquel il a consacré son article), hortera (saladier), cacao (cacao), patata (pomme de terre), mais également d’autres voix presque abolies d’origine lointaine ou indigène cachant un passé lié à l’esclavage ou aux villages ignorés.
L’ouvrage se moque des situations embarrassantes habituelles que créent les mots d’une signification différente et revoit l’unité d’une langue qui, pour la secrétaire générale sud-américaine, Rebeca Grynspan, est « polycentrique et plurale » et se base sur une complicité entre « des identités inclusives qui ne soustraient pas, mais qui ajoutent »
L’acte entier sur le canal de Youtube de l’Institut Cervantes.
Source : article original de EL PAIS